Hergé a écrit son Tintin au Tibet cinq ans après l’exploit d’Edmund Hillary. Du coup, il a mieux popularisé la haute montagne que n’importe quel livre sur la conquête de l’Everest. Par son essence, la bande dessinée transcende le simple récit pour illustrer l’ampleur des émotions de l’aventure. Voici cinq titres à apporter sur votre île déserte!
Le sommet des dieux
Baku et Taniguichi, Kana, 31,95$
Dans une brocante de Katmandou, un photographe croit reconnaitre l’appareil-photo de George Mallory, mort sur l’Everest en 1924. Il l’achète, mais se le fait aussitôt voler à l’hôtel. Pourquoi? Dans une enquête fabuleuse, on remonte la trace de grimpeurs d’exception qui donnent le vertige. Taniguichi dessine à la perfection l'univers de la montagne, à la fois son immensité et ses gens hors du commun. Avertissement : se faire offrir le premier des cinq tomes est un cadeau empoisonné. Vous ne pourrez vous empêcher de courir chez votre libraire pour acheter la suite!
L’invention du vide
Nicolas Debon, Dargaud, 29,95$
L’écrivain Albert Frederick Mummery a vécu la fin de l’âge d’or de l’alpinisme à Chamonix dans les années 1890. Il a ouvert quelques voies en apparence impossibles. Mais c’est son talent à décrire le vertige et toute la beauté du vide qui a frappé l’imagination. Nicolas Debon se surpasse dans cet album tout en poésie graphique. Une douceur de vivre émane des planches. L’observation de la nature suffit au bonheur, disait Jean-Jacques Rousseau.
L’aigle sans orteils
François Lax, Dupuis, 28,95$
Dans les années 1900, un montagnard sans instruction et sans avenir se lie d’amitié avec un astronome fanatique du Tour de France. Trouvant sa destinée, il décide de devenir un coureur. Il s’y consacre corps et âme pour se tailler une place dans l’aristocratie sportive. Son ascension se heurtera à la Guerre mondiale. Le bédéiste François Lax allie ses deux passions : la montagne et le vélo. Il livre un bel hommage aux coureurs « à l’ancienne ». Mais au-delà de l’exploit sportif, il raconte une histoire touchante entre deux hommes que tout éloignait.
Endurance
Pascal Bertho et Marc-Antoine Boidin, Delcourt, 29,95$
L’histoire est bien connue. En retour d’un maigre salaire et le risque de ne jamais revenir de l’Antarctique, l’explorateur Ernest Shackleton offre la gloire dans une petite annonce placée dans un journal. Les aventuriers se bousculent à sa porte. Le voyage tourne au désastre. Leur navire brisé par les glaces, les marins entreprennent une dramatique odyssée. On tourne la dernière page avec la promesse de ne jamais céder au découragement.
Seul autour du monde
Alexandre Chenet et Renaud Garreta, Dargaud, 27,95$
C’est la plus folle et la plus simple des régates : une poignée de skippers partent de France pour faire le tour du globe, en solitaire. Pendant une centaine de jours, ces aventuriers endurcis se retrouvent seuls face à leurs peurs, leurs fuites, leurs quêtes et leur recherche d’eux-mêmes. Des témoignages des vétérans du Vendée Globe, les bédéistes ont tiré un monologue empreint de courage, de doute et de lucidité. Rarement la mer aura paru si humaine.