Une charte mondiale pour l’industrie touristique
Une vingtaine d’organisations s’entendent sur les premiers critères mondiaux du tourisme durable.
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) demande à ses membres d’appliquer les règles du développement durable inscrites en 2001 dans le Code mondial d’éthique du tourisme. Mais depuis la « mode verte », plus de 400 systèmes de certifications ont fleuri sur la planète pour étiqueter une industrie qui génère des profits de 800 milliards de dollars annuellement.
Mais pour le voyageur, il est ardu de comprendre la pertinence de ces certifications et des multiples appellations d’écotourisme, de tourisme solidaire, équitable, éthique, vert ou responsable. Pour y mettre de l’ordre, l’organisme Rainforest Alliance, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’OMT, en partenariat avec une vingtaine d’autres sociétés comme Expedia, viennent d’établir une liste de trente critères à respecter pour rappeler au secteur touristique qu’il doit optimiser les avantages socioéconomiques pour les communautés locales, réduire les impacts négatifs sur le patrimoine culturel, diminuer le préjudice subi par l’environnement et planifier la durabilité de l’activité.
Avec 898 millions de touristes en 2007 et 1,6 milliard prévus en 2020, il semble urgent d’agir sur le tourisme mondial : « Nous devons changer nos modes de vie et repenser notre façon de voyager! », disait récemment Ban Ki-Moon, le secrétaire général de Nations Unies. Pour sa part, Marie-Andrée Delisle (coauteure du livre Un autre tourisme est-il possible?) croit davantage à la sensibilisation du visiteur et du « visité » : « Les freins sont souvent dans la législation et dans les priorités de développement des gouvernements. Plus la gouvernance participative est forte, plus la société civile peut faire contrepoids. »