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  • Crédit: Pablo Rogat, Shutterstock

5 trucs et astuces pour ne pas se faire voler son vélo en ville

Selon le SPVM, 3 000 vélos se feraient voler chaque année à Montréal. D’après le Comité de travail sur le vol de vélo à Montréal il s’agirait plutôt de 20 000 vélos volés annuellement ! Une enquête réalisée par l'Université McGill rapporte que sur 1437 personnes interrogées, 39% ont dit s’être fait voler leur vélo et que seulement 1,5% des vélos sont retournés à leur propriétaire. Apparemment ce chiffre de «retrouvailles» monterait à 40% s’il y avait un système d’enregistrement automatique mis en place. Il paraît même qu’un cycliste a trois fois plus de chances de se faire voler sa monture qu’un motocycliste sa moto ou qu’un conducteur sa voiture. Et si vous êtes sur le secteur du Plateau Mont-Royal, c’est encore pire ! C’est le quartier de Montréal qui recense le plus haut taux de vols, soit un total de 672 sur une moyenne de trois ans (279 en 2008, 225 en 2009 et 168 en 2010). Voici comment prendre toutes les précautions pour éviter de perdre votre compagnon de route !

1) Commencez par préparer votre vélo
Une bonne manière pour dissuader les voleurs est de personnaliser votre vélo ! On peut penser que plus un vélo attire l’œil, plus il est vulnérable... et bien non ! Alors lâchez-vous! Sortez la peinture, les couleurs, les autocollants et décorez votre vélo comme bon vous semble : c’est ce qui le rendra si unique, et voyant (les voleurs n’aiment pas se faire remarquer…). Si vous êtes plutôt trendy que flashy, vous pouvez toujours barbouiller votre vélo au feutre ou avec du tape pour faire disparaître sa marque. Point plus technique, mais tout aussi utile : pas d’attaches de type "quick-release", mieux vaut les échanger pour des bonnes vielles "bolts". Cela évite que quelqu'un parte avec une roue ou votre banc. Évitez en général toute pièce facilement détachable ou amovible, dans la mesure du possible.

2) Pas de secret : achetez un bon cadenas
N'aillez pas peur d'investir dans un bon cadenas ! Un antivol de mauvaise qualité est totalement inutile. Même si votre vélo n’a pas de grande valeur, vous courrez le risque de vous le faire voler aussitôt acheté, ce qui n’aurait servi à rien... Un seul mot d’ordre donc : investir dans un bon antivol. Mais lequel ?

C’est presque une évidence, mais les câbles et les petites chaines facilement coupables sont à proscrire. C’est le cadenas en U qui reçoit le plus de suffrages question sécurité ! Vous en trouvez pour tous les budgets, mais partir de 50$ vous pouvez considérer que vous avez du bon matériel. De ce point de vue Kryptonite reste l’une des marques de référence. Leurs U ont l’avantage de mettre la serrure au centre au lieu d’être sur le bout de la barre transversale, ce qui la rend plus difficile d’accès.

Si les grosses chaines sont intéressantes du point de vue de la versatilité et de la sécurité, elles sont plus lourdes. Une bonne manière de la transporter est de l'enrouler autour de la tige de selle. Il faut bannir les chaines en quincaillerie qui ne sont pas en acier trempé et vulnérables à la coupe !

Enfin, vous pouvez opter pour le cadenas dit "de cadre" qui s'attache sur le cadre à l'arrière de la bicyclette et qui verrouille la roue arrière. Il offre une double protection en plus d'un U qui verrouillera la roue avant et le cadre. Très pratique pour stationner son vélo lors d'un passage au guichet automatique par exemple, ce type de cadenas est un bon complément. Vous en trouverez facilement chez Dumoulin Bicyclettes à Montréal.

3) Jouez la stratégie de stationnement
S’il vaut mieux privilégier les endroits où il y a beaucoup de passages, certaines places centrales et populaires sont plus vulnérables que d’autres. À Montréal par exemple, la bibliothèque de Mont-Royal fait partie des lieux à bannir de votre carte de stationnement ! Les entrées et sorties de métro ne sont pas davantage sécurisées, car même s’il y a beaucoup de gens qui y passent, il y a aussi beaucoup de vélos et un vol peut facilement passer inaperçu. Le mieux reste encore d’attacher son vélo à un endroit où il sera bien fixé au sol sur un point d’attache solide. Les poteaux de signalisations sont parfois mal ancrés…alors que les parcomètres et stationnements pour vélo sont faits pour ça. Évitez les stationnements en "grille-pain" qui tordent les roues et ne permettent pas de barrer le cadre. À bannir également : les stationnements de type "mâchoire" qu'on retrouve souvent près des universités. Malgré leur apparente sécurité, elles ont tendance à abimer les vélos et elles sont souvent mal utilisées : un voleur d’expérience n'aura aucune difficulté à enlever le cadenas et partir avec votre compagnon de route. Et puis une règle d’or à n’enfreindre sous aucun prétexte : ne jamais laisser dormir sa bécane dehors la nuit. De toute façon, elle risquerait de se sentir trop seule.

4) Barrez comme un pro !
Avis de professionnel : bien barrer son vélo, ça veut dire enlever sa roue avant, la barrer avec celle arrière et avec le cadre. C’est un peu plus long, mais en faisant cela vous remplissez votre cadenas et vous le rendez moins maniable. Dans tous les cas, le cadre devrait toujours être la première chose à barrer. Dans la mesure où vous ne voulez pas trouver votre vélo comme une carcasse vide, ajoutez-y les roues. De préférence, placez votre cadenas le plus en hauteur possible, car au sol il est plus vulnérable. Pour la selle, privilégiez un système à boulon, qui donne plus de travail à détacher, puisqu’il nécessite une clé alors que la déclenche rapide peut s’enlever par un enfant de 10 ans. Vous pouvez aussi l’emporter avec vous. Rien n’empêche de jouer sur les accessoires ensuite. Vous pouvez trouver des kits de blocage rapide à partir de 24$ qui barrent les roues et la selle. Zefal propose le « Lock n’Roll », facile et rapide d’utilisation. Il bloque les roues et la selle en position horizontale: si quelqu’un veut le débloquer, il doit mettre votre vélo en position verticale, ce qui reste un peu compliqué quand on veut partir avec un vélo en moins de 5 minutes… Vous pouvez en trouver chez Vélo Montréal et chez Dumoulin Bicyclettes.

5) Tatouez votre vélo !
Même si vous avez pris toutes les précautions nécessaires, vous n’êtes jamais à l’abri d’un vol. Aussi, le plus important c’est de donner une identité à son vélo. Si vous n’avez pas la facture ou le numéro de série, vous pouvez toujours faire marquer votre vélo pour qu’il soit reconnaissable. Vélo Retour a développé un système d’autocollant indécollable qui coute 5$ pour 3 ans, et qui permet à la police de retrouver plus facilement les vélos volés. Il suffit de vous rendre dans l’un des marchands partenaires avec votre facture pour vous faire poser le tatouage. Il y en a 200 au Québec et une quarantaine à Montréal. Et pour tous ceux qui sont fanas de nouvelles technologies, il existe l’équivalent pour iPhone! Sur bikerevolution.ca vous pouvez acheter votre ID Tag, à scanner avec un iPhone pour lire les informations du vélo, pour moins de 15$. Enfin, si vous habitez Montréal, ne manquez pas l’opération Projet Numéro : allez faire buriner votre vélo par des policiers de votre Poste de quartier. C’est gratuit et vous n’avez besoin que de votre pièce d’identité. En échange, on vous remettra un formulaire d’identification de votre vélo (propriétaire, numéro de série, numéro de burinage, caractéristiques du vélo, etc.).

Bref, le tout est de rendre votre vélo moins facile à voler que celui d'à côté !

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