Bien entretenir ses vêtements imper-respirants
Aujourd’hui, quand on parle d’un vêtement imperméable, il y a fort à parier que celui-ci soit constitué d’une membrane imperméable « et » respirante : Gore-Tex, eVent, MemBrain, Dry.Q…, pour ne nommer que quelques-unes des technologies les plus connues.
La plupart de ces membranes imper-respirantes sont insérées en sandwich entre une doublure intérieure et une couche extérieure. La doublure intérieure procure confort et sert à favoriser l’évacuation de la transpiration vers l’extérieur, tandis que la couche extérieure sert de couche protectrice. Cette dernière, afin d’augmenter son action hydrophobe, est recouverte d’un « enduit déperlant durable » (DWR : Durable Water Repellent). Le hic avec ce déperlant est qu’il n’est pas si « durable ». Il s’atténue d’ailleurs assez rapidement : après seulement quelques bonnes sorties sous les éléments, on remarque que l’eau qui perlait comme sur le dos d’un canard lors des premières utilisations, commencer à s’imbiber. Il faut donc le réactiver ou le renouveler régulièrement, sinon la couche externe finit par se gorger d’eau (lors de bonnes averses), minant ainsi l’efficacité du vêtement. Il devient aussi plus lourd et inconfortable.
De plus, à l’usage, sur ces deux couches (externe et interne) s’accumulent poussière, sueur, crème solaire et diverses saletés, qui interfèrent avec la fonction respirante.
Bien laver et réactiver le traitement déperlant
Il y a une vieille idée (qui circule heureusement de moins en moins) qui veut que laver un vêtement imper-respirant le détériore. Or, c’est tout le contraire : le laver régulièrement avec le bon détersif et la bonne méthode, maintiendra son efficacité et augmentera sa longévité.
Il est temps de procéder à un lavage quand des tâches ou des cernes apparaissent, ou quand l’eau cesse de perler et commence à pénétrer la couche externe.
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Le lavage
Tout d’abord, bien suivre les recommandations du fabricant ; celles-ci peuvent différer légèrement de l’un à l’autre. Les grandes lignes sont :
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Fermer toutes les glissières (mais garder les poches ouvertes) ;
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Relâcher tous les cordons d’ajustement ;
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Utiliser (de préférence) un détersif spécialement conçu pour les vêtements imper-respirants (les détersifs ordinaires peuvent laisser des résidus de savon qui diminue l’efficacité du vêtement) ;
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Laver à l’eau tiède ;
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Faire un deuxième cycle de rinçage.
Le séchage
Une fois lavé on peut le mettre à la sécheuse à température moyenne jusqu’à séchage complet. La chaleur agit aussi sur le traitement déperlant, en le réactivant. Une fois sec, on peut tester la « déperlance » en arrosant le vêtement à l’aide d’un vaporisateur. Si l’eau perle, la déperlance à été réactivée ; si l’eau pénètre, il faut le renouveler.
Renouveler le traitement déperlant
Il existe différentes marques de traitements déperlants. Ceux-ci s’appliquent à l’aide d’un vaporisateur ou bien à la machine à laver. Mieux vaut privilégier le vaporisateur seulement quand il s’agit d’un vêtement comportant de l’isolant, ou bien si la déperlance n’est à renouveler qu’à certains endroits précis (épaules, capuchon…).
Le transport et le rangement
Mise à part une bonne gestion de la déperlance et un lavage régulier, les vêtements imper-respirants se porteront mieux (plus longtemps) s’ils ne sont pas pliés et écrasés pour de longues périodes. Ceci forme des plis qui peuvent affecter les fibres des étoffes et de la membrane. Mieux vaut les suspendre sur des cintres épais aux bouts arrondis quand on les range, et les rouler quand on les transporte dans un sac à dos.
Un bon vêtement imper-respirant ainsi bien traité pourra durer longtemps, voire très longtemps : pour la plupart d’entre nous c’est le désir de nouveauté qui le mettra au rancart, pas son usure !
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