Parcs nationaux du Nunavik : Le doux, la brute et le marin
Trois parcs nationaux au Nunavik, trois ambiances. Visite guidée.
Parc de Kuururjuaq
© Annie-Claude Roberge
Le meilleur parc pour de la randonnée, au centre d’une vallée spectaculaire brodée de sommets dramatiques et colorés. Au cœur des Torngat.
• L’avion nous dépose à quelques mètres de la rivière Koroc, que l’on traverse à gué vers un trek de 15 km. La forme physique n’est pas une option : le terrain est plat mais rocailleux, et on porte son matériel. En fin de journée, les trois dômes polaires annoncent l’arrivée au camp de base (535 m). À l’épreuve des ours, équipés de lits à étages et dotés d’une toilette extérieure, ces dortoirs forment un refuge parfait. À deux pas, la tente-cuisine, avec sa grande table, ses banquettes circulaires et sa cuisine tout équipée, est le repaire des repas, des échanges et de la planification des sorties à venir.
• Vers le sommet du mont D’Iberville, on se lève à 5 h pour un départ à 6 h. On suit le Koroc Ridge, qui mène au Trekking Summit (une altitude de 1589 m et un dénivelé du camp de base d’environ 1000 mètres) ou au sommet (1642 m) pour ceux qui ont engagé les services du guide de montagne. On revient après une dizaine d’heures de marche.
• Quoi d’autre? Le Circus Lake, un lac glaciaire enclavé auquel il est facile et rapide d’accéder. On s’y baigne dans une eau fraîche et limpide avec vue sur la neige qui couvre les flancs des parois. Il y a aussi le lac Iberville, le Minaret Point, le Football Field et le Beach Lake. Et d’innombrables autres randonnées.
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Parc des Pingualuit
© Annie-Claude Roberge
Avec ses trois chalets très confortables face au lac, on se sent en vacances dès la sortie de l’avion. Situé au milieu du plateau de l’Ungava, ce parc protège un cratère d’origine météoritique aux eaux bleutées et exceptionnellement limpides. Le cratère des Pingualuit offre un panorama unique dans une toundra quasi lunaire. Le paysage est d’une planéité remarquable et d’une régularité enivrante. Zen, zen, zen.
• Randonnée d’environ deux heures vers le cratère qui date de 1,3 million d’années, d’un diamètre de 3,5 km et d’une profondeur de 267 mètres. L’eau qui s’y trouve se renouvelle tous les 330 ans.
• Traversée du lac en bateau pour un trek de 3 à 6 heures vers une rivière menant à un petit canyon.
• Kayak sur le lac, pêche et baignade.
• Lors de notre séjour, Maggie, une aînée généreuse et souriante, nous a démontré l’utilisation de l’uliq, une lampe à l’huile inuite qui utilise de la tourbe et du gras de béluga comme combustible (son gendre m’a chuchoté à l’oreille que le Crisco est plus efficace…).
• Un an avant notre passage, une horde de 10 000 caribous a séjourné quelques jours près du cratère. On aurait bien aimé y être.
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Parc de Tursujuq
© Annie-Claude Roberge
Il est situé à deux pas du village de Umiujaq, près de la côte est de la baie d’Hudson et du magnifique lac Tasiujaq. Avis aux adeptes de kayak de mer : les clés du paradis nautique s’y trouvent. Séduisant pour tous les types de visiteurs, et en particulier pour les amateurs d’activités nautiques. Le volet culturel est intelligemment intégré au séjour et proposé par des gens de la communauté inuite.
• Le menu est superbement varié : expédition en kayak de mer, randonnée pédestre, sortie en 4 x 4, cueillette, pêche.
• Nuitées mémorables en camping, sur les îles et berges du lac Tasiujaq, et confortables dans les chambres de la coop du village d’Umiujaq.
• Le kayak est l’activité phare de ce parc, mais les plus terrestres des visiteurs y trouvent tout autant leur bonheur.
Info sur chaque parc et forfaits offerts : nunavikparks.ca