Les 10 plus belles parois d'escalade au Québec
Difficile de répertorier les plus beaux endroits pour faire de l'escalade au Québec tant le choix est vaste dans notre province. Escalade traditionnelle, sportive, en dry-tooling ou de bloc, chaque région possède ses joyaux de roche. Malgré tout, voici dix parois qu’il faut avoir grimpées au moins une fois dans sa vie!
Gorge de la rivière Sainte-Anne, Saint-Alban / Québec
Saint-Alban, dans la région de Portneuf, est le paradis des amateurs de dry-tooling (escalade de roche/mixte à l’aide de piolets et crampons). C’est d’abord le calcaire de sa falaise, disposé en strates, qui lui donne cet exceptionnel potentiel de grimpe, mais aussi ses voies surplombantes au-dessus de la rivière Sainte-Anne. Jamais monotones, les voies sont complexes et ses dizaines de toits et de surplombs lui confèrent la première place des sites aux voies les plus dures pour le dry-tooling au Québec. La plupart d’entre elles peuvent aussi se faire en escalade traditionnelle pour les grimpeurs de niveau débutant à intermédiaire. La falaise propose des voies agréables avec une grande majorité de 5.10, pour la plupart renversantes! Accès réservé aux membres de la FQME / 10 $ la journée. (natureportneuf.com)
Paroi Éléphant, Parc régional du Poisson Blanc / Laurentides
Parfois connue de nom, mais rarement essayée, la paroi Éléphant est une petite perle secrète des Hautes-Laurentides. Elle est située sur une falaise se jetant dans le réservoir du Poisson Blanc et surplombant ses 80 îles et îlots. On accède par zodiac aux quatre voies de la paroi, d’une hauteur de 30 mètres, sauf celle de « la petite sorcière » qui est de 13 mètres. « Rodéo » est la plus populaire et la plus propre. Il s’agit d’un dièdre, c’est-à-dire d’un mur constitué de deux pans de montagne à la façon d’un livre ouvert, mais dont la longueur donne le défi d’une vraie voie de 5.9. La grimpe dans le parc régional du Poisson Blanc est autorisée mais non encadrée. Le site de camping à deux pas de la paroi est un bijou au coucher du soleil! (parcdupoissonblanc.com)
Paroi du mont de l'Ours, Parc des Grands-Jardins / Charlevoix
Le mont de l’Ours fait partie des deux grandes falaises d’escalade du Parc des Grands-Jardins, avec le mont du Gros-Bras. Orientée à l’ouest, ce mur de 800 mètres de hauteur et 150 mètres de dénivelé est un site idéal pour grimper jusqu’au coucher du soleil. Une dizaine de voies modérées entre 5.6 et 5.9+ sillonnent la falaise pour y pratiquer l’escalade traditionnelle. Cheminées, dièdres, fissures et dalles apportent une belle diversité à cette paroi de niveau plutôt intermédiaire. Il est aussi possible d’y faire quelques longues voies. Mais il est clair que l’intérêt principal de ce site, c’est son superbe point de vue sur le parc et les massifs de Charlevoix. Accès aux parois après s’être acquitté des frais d’entrée au parc. (sepaq.com)
Cap Trinité, Parc national du Saguenay / Saguenay
En surplomb de la rivière et de la baie Éternité, le cap Trinité est le bijou des grimpeurs québécois. Falaise de caractère, elle présente les plus beaux défis : un escarpement à donner des frissons et des fissures à donner du plaisir. On y pratique aussi bien l’escalade artificielle que libre, mais dans les deux cas, elle demande une très solide expérience. La paroi offre une dizaine de voies divisées en deux zones, celles de gauche mesurent jusqu’à 120 mètres et émergent directement du Saguenay, celles de droite (250 mètres) sont des merveilles si l’on décide y passer la nuit. L’accès au mur y est aussi toute une aventure : par canot-kayak (30 minutes), par zodiac (organisaction.com) ou bien à pied après une marche d’approche de 6 km. Accès aux parois après s’être acquitté des frais d’entrée au parc. (sepaq.com)
Falaises de Saint-André, Kamouraska / Bas-Saint-Laurent
La grimpette à Kamouraska est synonyme d’intensité : aussi bien dans l’effort que dans la beauté! Ce lieu exceptionnel est très prisé par les grimpeurs de type sportif. Il est doté de 115 voies de tous les niveaux offrant une vue imprenable sur le fleuve, les battures et les montagnes de la Côte-Nord au loin. C’est l’orthoquartzite, une roche douce et compacte, qui procure aux parois une qualité unique. La grimpe y est très verticale, voire « déversante », et la longueur des voies nécessite une très bonne résistance. Les plus belles sont des 5.11, mais beaucoup d’autres possèdent des cotations moins fortes. Pour grimper, il faut l’autorisation de la SEBKA (Société d'écologie de la batture du Kamouraska) qui donne alors l’accès à toutes les voies (7$/jour/pers. • sebka.ca)
Secteurs Les Dames, Parc régional de Val-David-Val-Morin / Laurentides
Secteur le plus populaire et le plus concentré pour le bloc à Val David, celui des Dames est le haut lieu pour ce type d’escalade dans la province. On trouve trois zones dans le champ de bloc à la base du Condor : Élizabeth, Françoise et Louise en l’honneur des dames qui ont contribué à l’escalade au Québec. À elles trois, elles proposent plus de 80 problèmes de bloc allant de V0 à V11. Les atterrissages varient d’un bloc à l’autre et peuvent se faire à plat sur terrain dégagé aussi bien que sur d’autres blocs de granit. Droit d’accès à payer à l’entrée du Parc régional de Val David- secteur Dufrêne. (parcregional.com)
Le Grand Morne, Sainte-Clotilde de Beauce / Chaudière-Appalaches
Il s’agit d’un site majeur pour la pratique de l’escalade traditionnelle en multipitch en Chaudière-Appalaches. Le Grand Morne est constitué d’une roche volcanique unique au Québec et une partie de son pourtour, des côtés sud et ouest, s’est jadis effondrée, laissant apparaître un mur vertical de 120 mètres d’élévation qui offre un défi de taille pour les grimpeurs. La falaise abrite plus d’une centaine d’itinéraires de 5.2 à 5.12 de une à trois longueurs (15 mètres à 100 mètres de haut). Deux petits secteurs proposent aussi l’escalade de bloc. Au sommet, des plates-formes et des belvédères permettent d’admirer la vue et de camper en altitude. Accès réservé aux membres de la FQME / 10 $ la journée.
Montagne du Tranchant, Saint-Côme / Lanaudière
Très populaire pour l’escalade de glace, la Montagne du Tranchant en impose tout autant en escalade de roche (traditionnelle, mixte ou sportive). Avec près de 40 voies de 5.3 à 5.13, dont beaucoup en face raide, le site propose une belle sortie d’escalade. La majorité des voies font plus de 25 mètres et il y a quelques multipitchs de deux longueurs à ne pas manquer. On y trouve plusieurs fissures, des dalles et de petits toits, une diversité à essayer. Du haut de la falaise, on découvre un beau panorama sur la région de Saint-Côme. Accès réservé aux membres de la FQME / 10 $ la journée.
Montagne d’Argent, La Conception / Laurentides
Grosse falaise en granit, la Montagne d’Argent comporte plus de 200 voies pour tous les niveaux d’escalade. La variété de difficulté des voies ainsi que l’inclinaison parfois modérée en font un endroit parfait, tant pour les débutants que pour les grimpeurs avancés, avec beaucoup d’itinéraires entre 5.9 et 5.11. Les secteurs sont diversifiés et bien séparés, ce qui permet de changer d’orientation et de style suivant l’envie. La grimpe y est traditionnelle sur un tiers des parois avec de belles fissures, mais elle est aussi sportive et en moulinette. Quelques voies donnent accès à un beau multipitch de trois longueurs. Droit d’accès : 6 $ la journée à payer sur le site. (montagnedargent.com)
Pic aux Corbeaux, parc du Mont-Orford / Cantons-de-l’Est
Une des plus populaires falaises du Québec, le mont Orford demeure un terrain de jeu de haut niveau pour les grimpeurs avertis. On trouve dans le secteur de Pic aux Corbeaux environ 50 voies, la plupart surplombantes, avec une grande variété pour l’escalade traditionnelle. Les plus dures atteignent les 5.13 et 5.14 et valent le déplacement pour leur aspect technique et la beauté du sommet. Chacun y trouve tout de même son compte avec un certain nombre de voies modérées (qui constituent un excellent moyen de s’entraîner en ajoutant progressivement de la difficulté) et une centaine de problèmes de bloc, sur le chemin de la falaise. Accès aux parois après s’être acquitté des frais d’entrée au parc. (sepaq.com)
Ceci dit, les autres choix sont certes défendables, même si plusieurs ne sont pas les miens. Je pense quand même que le titre aurait du être 10 beaux sites d’escalade au Québec. My 2 cents…
le mont de l'ours ne fait pas 800m, sa partie la plus haute fait en fait plus de 900m. Regarde une carte topo. Il y a une différence entre longueur grimpé et hauteur d'une montagne...