L’hiver à son pic au Bic
Si le parc du Bic n’est pas le plus grand du réseau de la Sépaq, il demeure unique en son genre, avec sa surprenante synthèse entre terre et mer. Même en plein hiver.
Pas moins de 33 km2 : c’est la superficie de ce parc, situé tout près de Rimouski, et dont à peine la moitié est terrestre. La variété naturelle et géologique y est pourtant grande : fleuve, caps, baies, anses, îles, collines… Tout le (meilleur du) Québec semble s’y être condensé en un même espace, magnifié par la morsure de l’hiver.
Il s’y dégage un fort sentiment de calme et de quiétude; là-bas, le temps ralentit. Les cerfs de Virginie s’y sentent tellement bien que la présence humaine ne les perturbe pas le moins du monde, malgré la proximité de la route 132, qui délimite la frontière sud du parc.
Il y a toutefois fort à faire au parc, principalement de la raquette. Son réseau de 30 km s’adresse principalement aux familles, avec une majorité de sentiers balisés très accessibles, comme la piste multifonctionnelle de 8,8 km, qu’on peut également emprunter en ski de fond.
De janvier à mars, en soirée (de 17 h 30 à 20 h), plusieurs randonnées aux flambeaux et au clair de lune sont organisées. Des sorties de 5 km qui se concluent par une dégustation de chocolat chaud et de guimauves autour du feu.
Pour ceux qui veulent pousser la machine un peu plus loin, il y a de quoi faire un peu de dénivelé, avec la Scoggan-Pinède, un sentier de 5,4 km à partir de la Ferme-Rioux. La récompense : un point de vue imprenable sur le parc et l’estuaire.
Le sentier Le Contrebandier, long de 4,8 km (lui aussi au départ de la Ferme-Rioux), vaut également le détour. Ce parcours vous fera emprunter le même chemin forestier que les trafiquants et leurs caisses d’alcool à l’époque de la prohibition. Il mène à l’Anse à Mouille-Cul, lieu de déchargement de leur précieuse cargaison.
Aujourd’hui, l’endroit est plutôt tranquille : les vagues du Saint-Laurent viennent mourir sur la plage, recouverte de glace, et sur les impressionnantes falaises côtières du Cap à l’Orignal, balayées par le vent et la marée. Dépaysement garanti !
Pour vivre davantage l’expérience hivernale, passez une ou plusieurs nuits en yourte, un bon compromis entre confort et rusticité. Le parc en compte huit, pour quatre personnes — toutes situées dans le secteur Île aux Amours, à proximité du stationnement. Elles sont toutefois suffisamment bien placées pour donner l’impression d’être à l’écart du monde, avec comme seuls compagnons la baie de l'Anse aux Bouleaux et le fleuve glacé…
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