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  • Crédit : Antoine Stab

Snowscoot : le BMX des neiges

À la recherche d'une activité hors norme? Pourquoi ne pas oser le snowscoot : deux planches, une fourche et un guidon. Une machine hybride entre la planche à neige et le BMX - ou vélocross. Nous l'avons essayé… et bien apprécié!

Il y avait longtemps que je désirais tester cet engin. Il fallait juste sauter le pas; ce fut chose faite au Mont Sutton, un dimanche de février. À 10 h 30, rendez-vous à l'école de glisse de la station des Cantons-de-l'Est, où le moniteur François Gadbois m'attend pour m'apprendre les bases de ce sport.

Arrivé à la piste-école pour entamer mes descentes, les premiers virages sont fébriles malgré les conseils et directives de François : se pencher, jambes fléchies, puis tourner légèrement le guidon pour amorcer les virages; ne pas sortir un pied de la planche, contrairement au vélo… Mais surtout, faire confiance à son instinct et à ses sens !

"Ça se passe principalement dans le haut du corps : la preuve, c'est que j'ai déjà eu des clients avec une jambe artificielle !" explique François Gadbois. Contrairement au ski, on utilise surtout ses bras pour tourner. Comme en vélo, on s'aide des mains. On appuie sur le guidon du côté du virage et on s'aide de l'autre main pour virer. Pas pour rien qu'on appelait le snowscoot "véloneige" bien avant l'arrivée du fatbike!

L'apprentissage est rapide et le plaisir, immédiat. Sans forcer outre mesure, on se familiarise très vite avec cette nouvelle glisse, et on délaisse rapidement la courte piste-école pour aller jouer sur des terrains plus relevés.

En moins de deux heures, j'ai ainsi pu faire une dizaine de descentes, ce qui en dit long sur la facilité d'apprentissage de ce "scooter alpin". Le tout de façon sécuritaire, sans grosse chute et sans m'empaler sur un arbre, mais avec quelques dérapages incontrôlés dans les virages.

Crédit: Antoine Stab

"Le snowscoot, ce n'est pas un sport extrême, comme on le constate bien vite si on prend la peine de l'essayer, confie François. Ce n'est pas plus dangereux que le ski ou la planche à neige !"

Inventé en France au début des années 90, le snowscoot est débarqué au Québec en 1997. Comme la planche à neige auparavant, il a dû se battre contre son image de sport à risques pour se faire accepter sur les pentes québécoises. "De 30 à 35 % des centres du ski de la province nous autorisent à utiliser leurs pistes, confirme François; le snowscoot a été inventé pour s'adapter à eux, et non l'inverse. Et dans les chaises, on ne prend pas plus de place !"

On embarque en effet sans mal dans les remontées mécaniques, si tant est que l'on respecte la procédure propre à l'engin et son unique règle de sécurité : garder les deux pieds dans la courroie (appelée footstrap) pour retenir le snowscoot et le poser sur les cales de la barrière de sécurité.

Où en faire au Québec ?

Depuis 1997, le snowscoot gagne en popularité, lentement mais sûrement, et une trentaine de stations québécoises l'acceptent désormais sur leurs pistes. " C'est grâce au travail de Marc-François Ferland, propriétaire d'une boutique de vélos à Terrebonne - le premier à avoir offert des snowscoots en location -, et de Dcade, le seul fabricant de snowscoots au Québec", dit François Gadbois. L'entreprise a ainsi développé un réseau de moniteurs à travers la province. Elle a aussi organisé les premières compétitions propres à l'Amérique, dont le premier championnat du monde en sol nord-américain, en 2010, à Sutton.

Mais avant de dévaler les pentes en solo comme un pro, je vous conseille tout de même de suivre un cours d’initiation : on ne s’improvise pas as du snowscoot si facilement ! Au Mont Sutton, il vous en coûtera 170 $/personne, 125 $/personne à partir de deux élèves. Pour la location, compter 50 $ la journée et 35 $ la demi-journée.

 

Crédit  : Antoine Stab
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