3 aventures au bout de la route
Au Québec, on trouve 300 000 km de chemins forestiers. Des chemins qui mènent à des territoires méconnus et qui riment avec la grande aventure. En voici trois qui ne manqueront pas de vous dépayser.
Sur la route Québec-Labrador
Rando et kayak de mer autour des monts GroulxSitués à près de 335 km au nord de Baie-Comeau, sur la route 389 qui mène à Labrador City, les monts Groulx culminent à 1104 m au sommet du mont Veyrier. Ce massif, qui abrite des écosystèmes anciens et une flore arctique alpine fragile, est l’endroit idéal pour découvrir ce type de végétation sans se rendre dans le Grand Nord.
Tous les Québécois devraient arpenter ces majestueuses montagnes, situées dans la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka, au moins une fois dans leur vie, mais mieux vaut éviter d’y aller pendant les mois de juillet et d’août : les mouches noires sont alors vraiment voraces!
Pour une randonnée à pied (ou en ski) de plusieurs jours, il faut prévoir partir en complète autonomie, car on ne trouve de l’hébergement qu’au pied du massif, à la station Uapishka ou au relais Gabriel.
Du haut des monts Groulx, on peut apercevoir le lac Manicouagan, un énorme terrain de jeu qui entoure l’île René-Levasseur, à découvrir en kayak de mer. Près de 100 km plus bas, le célèbre barrage de Manic-5 attire plus de 6000 visiteurs chaque année, et à quelques kilomètres de là, un camp forestier a été converti en auberge de jeunesse pour développer le créneau écotouristique. En plus de l’hébergement, Monts Groulx Aventure offre des expés de kayak et de randonnée de courte et de longue durée.
Services de guide et coucher sous la tente prospecteur : Guy Boudreault, kilomètre 365
Hébergement et service de guide : Monts Groulx Aventure, kilomètre 211
Relais Gabriel, kilomètre 316
Station Uapishka, kilomètre 336
Sur la route forestière 25
Kayak de mer et séjour dans un bateau-maisonDes plages de sable, de gros poissons et un terrain de jeu aquatique de plus de 1500 km2, qui dit mieux? C’est en empruntant la route forestière 25, au nord de La Tuque, que l’on peut accéder au légendaire réservoir Gouin. Formé par un barrage construit sur la Saint-Maurice en 1918, ce réservoir est devenu un endroit couru pour la pêche au doré et au brochet, mais aussi pour le kayak de mer. On y trouve de nombreuses îles et baies qui font d’excellents campements pour la nuit, mais la navigation peut parfois être difficile.
On recommande aux débutants de naviguer avec un guide, mais ceux qui cherchent plus de confort et une touche d’originalité pourront opter pour le bateau-maison de l’Aventurier du Gouin. Ce chalet flottant motorisé peut accueillir de 4 à 6 personnes, et il se déplace sur le réservoir au gré de la volonté de ses occupants.
Séjour en canot ou en kayak : Vent et rivière
Séjour de pêche sur le bateau-maison : L’Aventurier du Gouin
Sur la route de la baie James
Mycotourisme et voileC’est au nord de l’Abitibi, sur la route qui mène à la baie James, que s’étend le lac Matagami, un endroit avec lequel Pierre Chénier est tombé en amour il y a plusieurs années. Pour profiter de ce petit paradis à l’année, il y a bâti des écogîtes — trois chalets et deux yourtes perchées aux abords des plages du lac. Sauna, bain nordique, cure à la sève de bouleau : c’est un endroit de choix pour se ressourcer, loin des tracas de la grande ville.
Après la relaxation, c’est le temps de partir à la découverte du lac Matagami — qui signifie « lac de la réunion » en algonquin — en canot, en kayak ou encore à bord d’un voilier pour une petite croisière boréale.
Ce territoire nordique dominé par de vieilles forêts de pins gris est aussi l’endroit idéal pour partir à la chasse au matsutake, un champignon aphrodisiaque prisé par les Japonais! Mais attention : plusieurs cueilleurs attrapent la fièvre des champignons, et ils demeurent à la baie James pendant toute la saison de la cueillette, à l’automne. Une bonne façon de rentabiliser son déplacement…