En 2002, 62 % des Québécois se disaient prêts à favoriser le covoiturage pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais seuls 40 % d’entre eux appliquaient ce principe.

À quoi tient cet écart? À l’éternelle difficulté qu’éprouve l’Homme pour appliquer ses (bonnes) résolutions? Ou à des raisons plus objectives, telle la difficulté pour les chauffeurs et les passagers voyageant le même jour d’un même point A à un même point B à entrer en contact?

Jusqu’en février dernier, hormis quelques sites Internet gratuits, mais ni vérifiés ni sécuritaires, une seule compagnie proposait à l’ensemble des Québécois un service favorisant ce moyen de transport, aussi économique (voir exemple ci-dessous) qu’écologique : Allo Stop. Dans ses six bureaux, Allo Stop recueille les offres et les demandes, et met en relation automobilistes et piétons dont les trajets concordent. Un concurrent propose désormais le même type de service : Amigo Express. Principale différence entre les deux compagnies : Allo Stop impose de se déplacer ou de téléphoner pour réserver sa place; Amigo Express permet de faire toutes les étapes sur son site Web ou par téléphone. Pour l’instant, la nouvelle venue ne peut rivaliser avec l’offre d’Allo Stop. Mais avec une accessibilité qu’ils croient supérieure, les fondateurs d’Amigo Express, Marc-Olivier Vachon et Joël Bouchard, espèrent atteindre 20 000 abonnés en trois mois.

Exemple d’un voyage de Montréal à Québec, le samedi matin :

Allo Stop : 6 $ pour la mise en relation, 10 $ pour le chauffeur (+ 6 $ d’inscription annuelle).
Amigo Express : 5 $ pour la mise en relation, 10 $ pour le chauffeur (+ 7,50 $ d’inscription annuelle).
Seul dans sa voiture : 250 km, soit environ 25 $ d’essence (sur la base de 10 litres/100 km), plus l’usure du véhicule.
En bus : 40 $ (tarif régulier).
En train : environ 75 $ (tarif régulier).

Encore plus
allostop.ca
amigoexpress.com